Chers amis,

Automne 2017, l’heure du bilan a sonné pour la Droite française. Encore sous le choc de la défaite, elle se tourne vers ses militants, les consulte et publie un Rapport de la Refondation qui se présente comme “un avertissement, une boussole, un commencement”.  

Je garde en mémoire l’éclairage que le sociologue Mathieu Bock-Côté avait apporté à ce travail : “Si la droite n’est pas capable de se réconcilier avec son propre imaginaire, sa propre histoire, si elle se définit toujours comme une non-gauche, si elle demande à la gauche de quelle manière il est possible et permis d’être de droite, sans aller trop loin et tout en demeurant un adversaire respectable, eh bien si la droite autrement dit, ne parvient pas à se délivrer politiquement et intellectuellement des critères de respectabilité qui sont portés par le système médiatique, elle se condamne au suicide politique. Ça lui est arrivé à plusieurs reprises. Il n’est pas interdit d’espérer néanmoins une renaissance »

Janvier 2019, l’heure de la cohérence a sonné pour la Droite française et c’est un autre intellectuel qui se lève pour relever le défi des élections européennes que lui a proposé Laurent Wauquiez. Le choix du philosophe François-Xavier Bellamy fait enrager les sophistes de la politique et déconcerte les médias habitués aux petites phrases plus qu’aux arguments. Son positionnement ferme et sans détour, qui ose ne pas se conformer à la doxa médiatique et aux oukases de la pensée unique de gauche, vient confirmer ce que Sens Commun répète inlassablement : La Droite Que Nous Voulons doit s’établir sur un socle d’idées claires et cohérentes, débarrassées des préjugés du prêt à penser.

C’est donc avec une détermination renforcée que nous nous engageons dans cette campagne, en y assumant la force et la constance de la pensée conservatrice pour éclairer l’Europe avec l’amour de notre civilisation, avec la lumière de nos racines grecques, latines et judéo-chrétiennes. C’est sur ces fondements que nous sommes européens, membres à part entière d’une civilisation qui est bien autre chose et bien plus qu’un marché commun. En 1952, le Général de Gaulle dénonçait déjà l’impasse dans laquelle le projet européen pourrait s’abîmer : “On ne fera pas l’Europe si on ne la fait pas avec les peuples et en les associant. Or, la voie que l’on suit est complètement différente. On s’enferme dans des comités, on élabore des techniques (…) On se réunit dans des conseils entre augures intéressés. Mais les peuples n’y sont pas.

L’Europe, c’est pourtant une communauté de destins au sein de laquelle il est nécessaire que des nations souveraines s’unissent pour être plus fortes face aux menaces. Il est temps que l’Europe réponde à la vocation que lui ont confié les peuples ! Nous ne sommes pas de nulle part ! Un enracinement dans une histoire, une géographie, une civilisation reconnue et défendue est nécessaire pour bâtir un avenir solide et fécond.  L’Europe n’est pas condamnée à se soumettre à une mondialisation sans limites ni à une immigration qu’elle n’a pas choisie et qu’elle ne peut accepter sans se renier. C’est cette véritable Europe que nous voulons.

Fidèlement

Laurence Trochu