Chers amis,

On prend les mêmes et on recommence ! Incontestablement, dans un contexte où il a fallu mener une campagne électorale éclair, nous pouvons parler de prime aux sortants. Mais ce serait un leurre d’en rester là alors que les résultats sont autrement fascinants. Quand deux électeurs sur trois ne votent pas, ce n’est pas le fruit du hasard, la faute des beaux jours ou du cours d’aquaponey. L’abstention ne traduit pas un désintérêt mais une colère. Elle est devenue le vote sanction de ceux qui ne se sentent pas représentés et ne supportent pas le jeu trouble des accords de coulisses.  Dimanche, 31 millions d’abstentionnistes auraient pu revenir dans l’isoloir. Le silence qu’ils ont gardé est éloquent. Le peuple français est décidément très politique ! Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont pris une claque mais cela ne signifie pas que leurs idées ne parlent plus. Ce sont des échecs personnels. Comme dans un jeu à somme nulle, ils ont eu un impact l’un sur l’autre et le choc a fait voler en éclats leur duel/duo. Pour 2022, chacun d’eux ne pourra donc plus compter que sur lui-même.

Reste la droite, vainqueur de ce scrutin, élue mais mal élue au regard du nombre de voix exprimées, il faut avoir l’honnêteté de le dire. C’est parce qu’Emmanuel Macron a oublié l’abstention, les votes blancs et nuls de 2017 qu’il s’est fourvoyé.  Aussi, ce serait une erreur stratégique de se projeter vers l’élection présidentielle à la seule lumière des récents résultats. Reste la seule question qui vaille : la droite, mais quelle droite ? Les conservateurs la bousculent : de quoi la droite de demain voudra-t-elle être le nom ? Cette dernière interrogation sonne comme un avertissement et un appel urgent au réveil d’une droite qui ne se contente pas d’être une non-gauche.

Le Mouvement Conservateur va entrer dans cette séquence présidentielle avec ardeur ! Il y a tant d’incertitudes à lever, à commencer par celle qui porte sur le mode de désignation du candidat. Thomas Zlowodzki, élu dans l’Essonne, nous partage dans cette newsletter son analyse de la situation qui a été relayée dans les médias. Le grand RDV à noter dès à présent dans vos agendas est celui du 25 septembre pour la 2ème Journée du Conservatisme. Mathieu Bock-Coté a déjà confirmé sa venue et nous travaillons pour concocter un très beau programme que nous vous dévoilerons en exclusivité bien sûr.

D’ici là, nos élus dans les Conseils départementaux et régionaux prennent leurs marques ou poursuivent leur engagement, accompagnés par Béatrice Belliard et Olivier Autain au pôle élus. Juste avant les vacances de juillet, nous recevons Eric Zemmour dans le cadre des rencontres « Sans détour » pour explorer avec lui Le Manifeste du Conservatisme. Et à l’heure où j’achève cet édito, comment ne pas évoquer la terrible loi dite bioéthique qui vient d’être adoptée.  Depuis 2019, nous dénonçons son contenu à temps et à contre-temps. Traités de complotistes quand nous alertions, au-delà de la mesure phare de la PMA sans père, sur les chimères et le bébé médicament, nous avons été lanceurs d’alerte et avons agi auprès des parlementaires. Cela n’a pas suffit mais nous continuerons le combat, pour veiller, éveiller et réveiller !

Au nom du Bureau politique, je vous remercie de votre fidélité et vous souhaite de bonnes vacances avec ceux qui vous sont chers.

Laurence Trochu

Le 1er juillet 2021