Chers amis,

Après quelques semaines de soubresauts médiatiques qui nous ont empêchés d’aborder les vrais enjeux de cette campagne présidentielle, il nous apparait plus nécessaire que jamais de nous adresser à ceux qui aujourd’hui, n’ont que défiance et dégoût vis-à-vis de la politique.

Il s’agit de tous ces Français qui vivent en marge des grands centres métropolitains et des bassins d’emplois, dans des territoires ruraux isolés ou péri-urbains, comme de ceux qui vivent dans des banlieues en voie de désaffiliation sociale et culturelle.

Depuis près de 20 ans, la désindustrialisation et la métropolisation du pays ont considérablement affaibli les territoires périurbains et ruraux, provoquant pertes d’emplois, retrait des services publics, fermeture des commerces de proximité et une désertion des services de santé.

Convaincus que la République ne s’occupe plus d’eux, les Français qui vivent dans ces territoires sont habités d’un profond sentiment d’abandon et d’amertume et se tournent majoritairement vers l’abstention ou le vote extrême. Or les territoires ruraux et péri-urbains représentent 27,4 millions d’habitants, et l’on atteint 60% de la population française si l’on y ajoute la population des villes moyennes, qui souffrent elles aussi de la métropolisation du territoire.

Dans le même temps, nous avons dû faire face à un autre échec : celui des banlieues. Depuis près de 40 ans, les politiques publiques se sont concentrées sur l’urbanisme et les questions sociales, mais les améliorations les plus notables n’ont pas empêché la ghettoïsation de nombreux quartiers, tandis que les problématiques des flux migratoires et de l’assimilation culturelle ont été constamment sous-estimées.  Le sentiment d’abandon par la « France d’en haut » qui prône le « vivre ensemble » mais refuse de voir les échecs du multiculturalisme est croissant.

C’est pour répondre aux attentes légitimes de ces Français que j’ai crée le comité de « La France silencieuse avec Fillon ».

Avec François Fillon, nous souhaitons faire entendre la voix de ces territoires abandonnés et oubliés et leur présenter les mesures qui, dans son programme, sont susceptibles de répondre aux problèmes quotidiens de cette France silencieuse.

Nous avons donc mis en place un réseau d’une cinquantaine de référents sur le territoire national  ainsi qu’une série de meeting et de déplacements consacrés à ce thème.

Puisque, lassés et désabusés par les promesses électorales sans lendemain, ces Français ne viennent plus vers le politique, c’est à nous qu’il revient d’aller vers eux.

Madeleine de Jessey