COMMUNIQUE 

Paris, le 4 février 2020

Le projet de loi relatif à la bioéthique vient d’être adopté au Sénat. 

Considéré dans son intégralité, ce projet de loi n’est ni bio, ni éthique, tant il bafoue les besoins les plus élémentaires de l’espèce humaine et le respect dû au traitement de l’embryon humain. C’est pourquoi nous demandons son retrait. 

Certaines modifications apportées par les Sénateurs vont certes dans le bon sens : non remboursement de la PMA sans motif médical, interdiction des chimères, suppression de la PMA post-mortem, de la filiation d’intention, de l’autoconservation des ovocytes et de la transcription automatique des GPA réalisées à l’étranger. 

Mais La PMA sans père a été votée, privant ainsi volontairement les enfants de père. D’autres modifications aggravent même le projet initial : accès aux origines soumises à la volonté du donneur de gamète ou encore réintroduction du DPI-HLA (bébé médicament) pourtant supprimé par les députés. 

Ce projet mêle volontairement une révolution de la société en brisant la filiation et la transformation du rôle de la médecine désormais sommée de répondre aux désirs des individus. Il acte la volonté des progressistes de transgresser les limites de la condition humaine, signant ainsi le premier pas vers le transhumanisme qui nous mènerait vers un monde inhumain.  

Nous croyons à l’impératif de protection de notre espèce et à la dignité intrinsèque de tout Homme. C’est aussi dans l’accueil de nos fragilités que peut se révéler le meilleur de notre humanité.

La fraternité ne peut être le parent pauvre de notre devise républicaine.