iStock_000067978231_Medium180 détonateurs, des dizaines de pains de plastic et de grenades ont été dérobés au dépôt de munitions de Miramas dans la nuit de dimanche à lundi.

A une époque pas si lointaine, les ministres de la Défense et de l’Intérieur auraient déjà démissionné. Cette époque serait-elle révolue en même temps qu’un certain sens des responsabilités ?
 
Non seulement la menace terroriste est grande en France, mais en plus la République lui donne les armes par sa négligence ! Car il s’agit bien de négligence. 
 
Depuis des années, la France a baissé la garde sur la sécurité de ses armes et munitions. Les crédits affectés à cet effet sont insuffisants et les moyens dont disposent nos armées sont bien légers, comme le montre le vol de ce weekend. 
 
Il est aussi urgent de redonner les moyens réglementaires pour combattre les terroristes et le grand banditisme. La loi a en effet supprimé la notion de légitime défense des biens permettant de donner la mort. La conséquence est simple : si un voleur de munitions dans un dépôt s’enfuit avec son butin mais sans mettre en danger la vie d’un homme, nul ne peut lui tirer dessus avec l’arme qui lui sert à garder ledit dépôt. Il peut tout au plus lui courir après et tenter de le neutraliser. Pourtant il est aisé d’imaginer l’usage qui sera fait de ces explosifs et munitions, et de constater que le voleur est suffisamment mal intentionné pour risquer sa vie, même si l’objectif premier reste la neutralisation.
 
Dans le même ordre d’idées, il a fallu des années pour que les Généraux obtiennent des politiques que les soldats de l’opération Vigipirate aient sur leur arme un chargeur plein de munitions. C’était leur accorder bien peu de confiance.
 
Puisque M. Valls a déclaré que la France est en guerre contre le terrorisme, il faut passer aux actes en montrant par des décisions courageuses que la France ne cédera jamais devant le terrorisme. La première serait de réviser les règles d’ouverture du feu sur les terroristes.