En ce funeste jour où l’article 1 de la loi de bioéthique ouvrant la PMA à toutes les femmes vient d’être voté, l’appel de Sens Commun à manifester le 6 octobre prend un relief particulier. C’est aussi l’occasion pour moi de vous partager deux mots qui vont éclairer les choix de Sens Commun dans les mois qui viennent.

 

Résistance : « capacité d’opposer une force »

En 2013 encore, l’adversaire s’appelait la gauche. Aujourd’hui, nous savons que le progressisme a un spectre beaucoup plus large à même d’encercler ceux qui jusqu’à présent se définissaient de droite. Ce progressisme est un refus de toutes les frontières, et de la notion même de limite: il est au-delà de l’humain quand il prétend que deux femmes peuvent enfanter, au-delà de la Nation quand il ne voit pas que la frontière protège, au-delà de la civilisation quand il nie l’existence de la culture française et se fait l’apôtre du multiculturalisme. Mais être en capacité de résister présuppose la volonté de  s’opposer. 

Opposition : « situation de ce qui est en contradiction avec »

Nous sommes résolument dans l’opposition au progressisme d’Emmanuel Macron. Nous n’acceptons pas de gommer ce qui est en contradiction avec le regard conservateur que nous portons sur la France parce que nous voulons conserver ce qui a de la valeur et préserver ce à quoi nous tenons. Nous ne sommes pas de ceux qui renient leurs convictions au gré des sondages ou des opportunités et nous ne le serons pas. 

 

Être dans l’opposition est en effet affaire de volonté politique et nécessite un esprit de résistance. Cette volonté, Sens Commun l’a toujours eue face aux gouvernements qui se sont succédé depuis 2012. Être en résistance est en revanche affaire de capacité. Or, la capacité d’un parti politique réside dans les compétences de son équipe, le nombre de ses adhérents et sympathisants, et sa puissance de mobilisation. Autrement dit, Sens Commun a aussi besoin de vous, de chacun de vos engagements, de chacune de vos adhésions pour mener les combats civilisationnels qui nécessitent audace et espérance. 

« Nous n’aurons jamais trop de ces fiers esprits qui jugent, critiquent et résistent. Ils sont le sel de la cité. » disait Alain (Propos d’un Normand)

Bien fidèlement,

Laurence Trochu