Chers amis,

Au lendemain de la fête de Pâques, nous voici à nouveau confinés. Solution de l’impuissance et de l’impéritie de l’Etat, ce nouveau confinement, s’il peut sauver la vie de certains, en détruit aussi bien d’autres.

Mon mandat d’élue me donne à voir des situations dramatiques, où se mêlent pauvreté matérielle, détresse sociale et violences intra familiales. Je remercie nos maires, adjoints, conseillers municipaux, départementaux et régionaux qui œuvrent sans relâche pour aider et accompagner leurs concitoyens, loin des caméras mais en tenue de service. Lorsqu’à temps et à contretemps nous continuons d’affirmer que la famille est la cellule de base de la société, c’est précisément parce que ces situations limites éprouvantes pour tous nous révèlent aussi que la famille est le premier lieu de la solidarité au quotidien.


La force de notre engagement concret pour la cité est de se laisser éclairer par une pensée structurée et cohérente. J’ai tenu à l’expliciter dans la revue du Nouveau Conservateur qui m’a sollicitée suite à la publication de notre Manifeste du Conservatisme.


C’est un conservatisme de combat que nous proposons pour la France. Il est des sujets délicats qu’il faut avoir le courage de mettre sur la table. En l’occurrence celui de l’Aide Médicale D’État, qui permet de soigner gratuitement les clandestins, en est un. Notre sénateur Sébastien Meurant prend une initiative courageuse. Je vous invite à en prendre connaissance ici : réunir les signatures de 4 millions de citoyens et 200 parlementaires pour obtenir un référendum sur la suppression de l’AME. C’est une proposition formulée dans le Manifeste que nous étayons pour conjuguer justice et respect du droit d’asile.


Combat encore cette semaine avec l’arrivée à l’Assemblée Nationale du projet de loi « donnant et garantissant le droit à une fin de vie libre et choisie ». Une loi de renoncement, une négation de la spécificité humaine, le danger d’une euthanasie érigée en droit qui met au rebut les soins palliatifs. Il ne peut y avoir de « en même temps » quand il s’agit de décider de la vie d’une personne. Des députés vont se battre pour préserver la vie qui, même dégradée et abîmée, est une vie humaine à part entière. Il y a bientôt 2 ans Vincent Lambert était condamné à mourir dans des circonstances atroces. Décision politique qui préfigurait celle qui est débattue aujourd’hui.


Vous le voyez, chers amis, la liquidation continue ! C’est précisément maintenant qu’il ne faut rien lâcher. Je compte sur vous pour rester éveillés et actifs, soutenir nos élus, et nous donner les moyens humains et financiers de porter haut et fort la parole conservatrice qui veut préserver et reconstruire.

Laurence Trochu