Présenté comme une priorité (sic) en pleine crise sanitaire et économique, le projet de loi bioéthique a été voté en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, ce samedi matin, en plein milieu de l’été, à la va vite, sans vote solennel, à l’issue d’un débat bâclé qui n’a pas permis d’aborder sereinement les graves conséquences de la loi, dans un hémicycle vide (seulement XX députés sur 577). Le gouvernement aura donc choisi un format à la sauvette pour un TEXTE MAJEUR qui évacue le droit des enfants au nom de l’égalitarisme qui sert de prête-nom au progressisme sans limites.


Ce projet de loi transgressif ouvre mécaniquement la voie à la légalisation de la GPA en France; il évacue la figure du père pourtant fondatrice; il affirme qu’un enfant peut naître de deux mères, qu’il n’a pas besoin de connaître ses origines avant 18 ans.  Cachés derrière cet « amour » qui fait la filiation se profilent de juteux profits financiers. Les droits se percutent : droit à l’enfant, droit à procréer garanti par la collectivité; droit à ne pas avoir de père, droit à se faire payer un enfant par l’argent public… Quant à l’embryon, il devient une marchandise comme les autres. L’autorisation de créer des embryons chimériques (homme-animal) atteste, pour ceux qui en douteraient encore, que l’éthique n’est pas la préoccupation de la majorité. Faisant fi du principe de précaution qui pourtant devrait s’appliquer à l’être humain, la majorité s’affranchit du respect de la nature humaine. Les enfants de demain qui sont les grands sacrifiés de ce texte et pourront légitimement demander des comptes aux apprentis sorciers d’aujourd’hui.

Nous reconnaissons le courage et le travail juridique rigoureux des députés qui, dans le maigre temps qui leur a été stratégiquement imparti, ont pointé les incohérences ainsi que les dérives de ce texte et qui s’y sont opposés à ce projet de loi avec conviction.


La gravité du sujet ne peut se satisfaire de la légèreté avec laquelle le gouvernement a pris part à ce débat; encore moins de la faiblesse juridique des réponses portées par la majorité. Il appartient désormais aux Sénateurs de retravailler ce texte à l’automne pour éviter cette « rupture anthropologique majeure » contre laquelle nous a mis en garde l’Académie de Médecine.

La droite aura un devoir d’humanité pour mettre fin à la folie du progressisme.