L’Assemblée nationale a voté dans la matinée l’ultime mouture du projet de loi de «vigilance sanitaire», conforme  au plan du gouvernement.

Malgré de nombreuses mises en garde de toutes les oppositions,  celui-ci s’entête dans sa volonté de mesures disproportionnées et liberticides : le passe sanitaire est maintenu jusqu’au 31 juillet 2022 sans clause de revoyure, soit l’équivalent d’un blanc-seing donné au gouvernement dans une période électorale En outre, le projet de loi voté aujourd’hui autorise les directeurs d’école et les chefs d’établissement scolaires du second degré à accéder au statut vaccinal des élèves relatif au Covid19, ouvrant ainsi une brèche dans le secret médical.

Maintenir les Français sous le régime d’un état d’exception est injustifié au regard de la situation sanitaire actuelle.  Pendant ce temps, les dérives que nous pointions déjà  (Passe Sanitaire, non à la servitude volontaire et Le passe sanitaire, vers une surveillance numérique de la société) continuent de courir et la société du contrôle généralisé s’installe durablement dans la vie des Français

Initialement temporaire, et prétendument limité au contexte d’une épidémie difficile à maîtriser, le passe sanitaire conditionne désormais nos vies dans leurs moindres détails. Les capacités offertes par les technologies de contrôle et de surveillance vont bien au-delà de l’épidémie dans laquelle elles se développent et laissent présager l’apparition d’une tendance lourde, celle d’une société où de tels contrôles seront la norme et non l’exception.

Non vaccinés, vaccinés par conviction, obligation ou résignation, nous sommes tous concernés par ces mesures coercitives. Nous nous opposons vigoureusement à ce texte et comptons sur le Conseil Constitutionnel saisi par plusieurs parlementaires  pour défendre et restaurer nos libertés.

Laurence Trochu

Présidente du Mouvement Conservateur