Dans un contexte sanitaire encore fragile, et malgré l’extrême gravité de la crise économique et sociale, Emmanuel Macron a fait le choix d’inscrire le projet de loi bioéthique à l’ordre du jour de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, dès le 6 juillet.


Cette décision est déplacée mais également irresponsable car elle vient fracturer davantage la société française à l’heure où toute l’énergie du gouvernement et de sa majorité devrait être tournée vers la seule reconstruction et l’unité de la Nation. La priorité n’est ni à la création, ni au financement par la sécurité sociale en faillite, d’enfants sans père ou d’embryons chimériques (homme-animal). L’heure est à la mobilisation sans détour pour l’emploi,  la santé, la sécurité, l’environnement.


Dans un sondage IFOP du 15 juin 2020, 71% des Français estiment que le projet de loi bioéthique doit rester suspendu ou retiré pour donner la priorité à la gestion des conséquences de la crise du Covid-19. Seuls 1% des Français jugent ce projet prioritaire.


Si Emmanuel Macron veut endosser le costume de Charles de Gaulle comme il a tenté de le faire depuis Londres le 18 juin en convoquant la concorde et l’unité de la Nation, il lui faut être cohérent et passer des déclarations d’intention aux actes. Il doit renoncer à ce projet de loi bioéthique clivant pour se concentrer sur les priorités et les besoins vitaux des Français. Il pourrait alors dire aux Français : « Je vous ai compris ». Tout le reste n’est que posture.