L’urgence d’ouvrir la #PMA à tous les couples et même aux femmes célibataires ne saute décidément pas aux yeux, lorsque l’on voit le travail qui reste à accomplir sur des dossiers hautement prioritaires et sensibles que sont la réforme du système de retraite, au bord de l’implosion, ou encore l’indispensable ré-industrialisation de la France, seul moyen efficace et durable de relancer la machine à créer les emplois, là où se trouvent les Français à la recherche d’un travail.

La France est signataire de la convention des droits de l’enfant de l’ONU, qui fixe comme principe dans son article 7, que tout enfant a le droit de connaître son père et sa mère. En acceptant d’ouvrir la PMA à toutes les femmes, le gouvernement d’Edouard Philippe décrédibilise la parole de la France : sa signature et ses engagements ne valent rien, on ne peut pas lui faire confiance ! Rappelons au passage qu’Edouard Philippe lui-même s’était déclaré ouvertement opposé à la PMA sans père il n’y a pas si longtemps. Sa parole aussi n’a manifestement pas grande valeur…

Si les droits de l’enfant sont défendus par de hautes institutions, y compris internationales, c’est bien afin de s‘assurer qu’ils sont respectés partout. Or, dans le débat sur la PMA pour toutes, l’enfant est toujours oublié. Les revendications de quelques unes deviennent la norme à laquelle tout doit se plier, y compris la loi. Face à cela, le rôle du legislateur est il de répondre aux sollicitations individuelles, parfois portées par des logiques communautaristes, ou bien de garantir par la loi, des limites à la toute puissance de la volonté de quelques uns ?

Sens Commun est opposé à la PMA sans père, et à l’inéluctable marchandisation du corps qui l’accompagne. Aujourd’hui, les dons de sperme suffisent à peine pour repondre aux demandes des couples souffrant de stérilité. Avec une demande accrue, le juteux business de la procréation aura de beaux jours devant lui. Il suffit de quelques clics sur Internet pour avoir accès, en France, à une clinique de fertilité et à une banque de sperme !

Sens Commun mobilisera toute son énergie pour préserver les droits de l’enfant et lutter contre la déshumanisation de la procréation dans ce nouveau monde où la technique n’est plus au service de l’humain, où la médecine ne sert plus à réparer les corps, mais à concrétiser des rêves au delà de toutes les limites.

Paris, le 24/07/2019