Une marche blanche sera organisée pour Lola à Paris la semaine prochaine en présence de ses parents. De très nombreux Français s’y joindront sur place ou par la pensée, en hommage à cette jeune fille de 12 ans qui a perdu la vie dans des conditions effroyables.
Mais tous auront également en tête cette question lancinante : cette barbarie aurait-elle pu être évitée ? La réponse est clairement oui. Si l’État avait accompli son devoir, c’est-à-dire fait exécuter l’OQTF (obligation de quitter le territoire français) dont faisait l’objet la meurtrière, jamais Lola n’aurait croisé la route de son bourreau. Ni avant elle les trop nombreuses victimes de clandestins.
Rappeler cette évidence n’est pas déplacé. C’est un préalable pour réconcilier la politique avec le réel et les Français avec la politique. Et surtout pour que nos dirigeants ne balaient plus jamais leur propre responsabilité d’un revers de main en qualifiant ces meurtres évitables de simples « fait divers ».
Dans son programme de 2017, Emmanuel Macron promettait que « toute peine prononcée sera exécutée ». Or en 2021, seules 5,67% des OQTF prononcées l’ont été. Gérald Darmanin peut donc continuer à donner tous les coups de menton qu’il veut pour simuler la fermeté : les chiffres sont têtus et parlent de l’inaction du gouvernement sur le sujet durant ces 5 dernières années.
La protection de la Nation exige la défense des frontières pour mettre fin au chaos migratoire, car la France a le droit de choisir qui elle souhaite accueillir sur son territoire. C’est le sens des propositions concernant l’immigration que nous avons développées ici dans le Manifeste du Conservatisme.
C’est à travers ce prisme que nous examinerons le projet de loi immigration annoncé au début de l’année 2023. Rien ne doit être voté au détriment de la France ni des Français.