IMG_3472Chers Adhérents,

Il a fallu plus de deux siècles pour construire la cathédrale de Paris et plus encore pour le Mont-Saint-Michel. Alors combien de temps nous faudra-t-il pour changer la politique ? Au gré de nos rencontres, beaucoup d’entre vous nous font part de leur impatience : « Sens Commun n’en fait pas assez ! » Vous avez raison. Créé il y a moins de deux ans, notre mouvement n’a pas encore changé le visage de la politique française. Et je veux être honnête avec vous : nous ne le changerons pas d’ici demain ou même d’ici 2017. Nous travaillons sur le temps long, pour nos enfants.

Pourquoi ?

  • Les hommes politiques aujourd’hui au pouvoir sont ceux que nous avons élus. C’est de nous qu’ils tiennent leur poste : certains me répondront qu’ils n’ont pas voté pour eux. Certes, mais si depuis tant d’années nous ne nous sentons pas représentés, n’est-ce pas parce que nous avons déserté le champ politique ? D’autres ont pris nos places. Ils ont l’expérience, les réseaux, les soutiens. Pour reconquérir le pouvoir, nous devons faire preuve de patience et de persévérance.

  • L’un des problèmes de la vie politique française aujourd’hui est qu’elle nécessite un sacrifice total : nos gouvernants sacrifient leur équilibre personnel, leur vie familiale et amicale. Nous ne voulons pas que ceux qui s’engagent à Sens Commun fassent ce sacrifice : une vie de famille équilibrée est une garantie de stabilité dans ses convictions et ses actions. Mais cela nous rend moins disponibles, moins présents sur le terrain. A nous de montrer sur la durée qu’un homme politique capable de consacrer du temps à sa famille est aussi, voire plus, efficace que les autres.

Alors que faisons-nous aujourd’hui ?

Petit à petit, nous avançons. Plus d’une centaine d’élus travaillent au quotidien sur le terrain. L’objectif est que ce nombre augmente avec les prochaines élections, afin que Sens Commun soit présent à tous les échelons. Nous continuons aussi à travailler à un vrai programme, cohérent, réaliste et au service du bien commun. Nous allons à votre rencontre partout en France, via les Etats-Généraux, pour que nos propositions ne soient pas celles de parisiens enfermés dans leurs bureaux.

C’est peu de choses me direz-vous, mais c’est déjà beaucoup. Pour que cela fonctionne, nous avons besoin de votre soutien et de votre engagement dans la durée, sur plusieurs années. Bien sûr parfois, nous ne serons pas d’accord. Il est impossible d’être en accord sur tout, alors sachons l’un et l’autre distinguer l’essentiel du secondaire. Bien sûr parfois, nous nous tromperons. Alors nous comptons sur vous pour nous le dire et pour nous rappeler pourquoi vous avez fait le choix d’être à nos côtés. Nous ferons tout pour rectifier le tir. Et si nous nous perdons sur le dur chemin de la politique, cessez alors de nous soutenir ! Comme nous pourrons le faire vis-à-vis des Républicains si l’essentiel n’était pas dans leur programme en 2017. Samuel Johnson, écrivain britannique du XVIIIe siècle, disait à son époque : « Les grandes œuvres jaillissent non de la force mais de la persévérance. » Quoi de plus vrai aujourd’hui ?

Sébastien Pilard

Président de Sens Commun