L’Assemblée Nationale vient d’approuver le texte de loi bioéthique. Le gouvernement n’aura donc pas tenu compte des états généraux de la bioéthique exprimant la position des Français ni des travaux des sénateurs. Cette obstination coupable participe à la fracturation du pays qu’Emmanuel Macron prétendait pourtant combattre.

L’emblématique article 1 de la loi ouvre la PMA à toutes les femmes et prive volontairement des enfants de père. La filiation devient fiction et reposera sur un mensonge, au mépris du bon sens. N’a t’on pas entendu qu’un père pouvait être une Grand-mère ! Des bébés vont être créés pour servir de médicaments à d’autres. La création de chimères est autorisée, brisant ainsi la frontière entre l’homme et l’animal. C’est bien un changement de civilisation qui nous est imposé.

Dans une tribune de 2019, Loi bioéthique, une dérive peut en cacher une autre, nous alertions sur la gravité des enjeux de ce projet. Nous y voilà. L’enfant est devenu par la loi un matériau, un droit, un dû. Il n’est plus une fin en soi mais un moyen. Tous les euphémismes du monde ne suffiront pas à masquer cette triste réalité. Le « fertility business » peut se frotter les mains.

Mais gare aux lendemains qui déchantent : ce texte, présenté par certains comme un « progrès » aujourd’hui, n’est en réalité qu’une régression. Il contient en lui les excès qu’il nous faudra continuer à combattre demain. Les revendications de GPA au nom de l’égalité hommes-femmes ne devraient d’ailleurs pas tarder à se faire entendre. Les conservateurs seront évidemment à chaque rendez-vous pour défendre la dignité due à tout homme.