Les panneaux de nos villes et villages sont retournés comme autant de symboles d’un pays qui marche sur la tête. Les exploitations agricoles subissent une inflation dangereuse et c’est à elles que le gouvernement demande de baisser les prix pour que le pouvoir d’achat du consommateur final soit préservé. Et pourtant ! Un quart des agriculteurs vit sous le seuil de pauvreté !

Première puissance agricole européenne et cinquième mondiale, la France est reconnue comme un des pays dont les modes de production sont les plus vertueux en matière de respect de l’environnement. Et pourtant ! Au sein même de l’Union européenne, s’exerce une concurrence déloyale qui impose à nos agriculteurs des normes de production que ne respectent pas les produits que nous importons des autres pays. Et ce n’est pas anecdotique : 60 % des fruits que nous consommons, 40 % des légumes, 50 % de la viande blanche et 25 % de la viande rouge sont des produits d’importation.

Avec un temps moyen de travail de 55 heures par semaine, les agriculteurs travaillent d’arrache-pied au quotidien afin de subvenir à nos besoins primaires. Et pourtant, un suicide a lieu tous les deux jours, telle est l’horrible fréquence à laquelle des agriculteurs se donnent la mort. Preuve que le monde agricole est, depuis trop de temps déjà, laissé pour compte. Il en résulte inévitablement une chute du nombre d’agriculteurs en activité.

Dans les années 50, les agriculteurs constituaient un tiers de la population française alors qu’aujourd’hui, ils n’en représentent plus que 2 % ! De ces 2 % d’agriculteurs français, un tiers s’apprête à partir à la retraite au cours des dix prochaines années. Les agriculteurs et leurs filières, qui font la fierté de notre pays et qui protègent notre souveraineté alimentaire, sombrent dans un oubli alarmant et tout cela, dans une indifférence mortifère. Nous devons conjurer le sort !

Pour faire face à cela, le Mouvement Conservateur réclame une politique agricole placée sous le sceau de la Justice. Justice pour nos agriculteurs qui n’ont pas de raison d’être les moins considérés des Français. Justice pour le sens de leur métier qui est de nourrir l’ensemble de la population, de nos enfants à nos aînés.

Un tel programme implique que la prochaine réforme de la PAC, qui devra être examinée par les députés européens élus le 9 juin, investisse volontairement dans la préférence européenne et le respect des modèles nationaux, qu’il s’agisse des particularités de leur production ou de leur système social. Notre indépendance alimentaire doit être préservée et nos exportations accrues, soit tout l’inverse de la politique de Bruxelles !

Pour protéger nos productions agricoles, nous proposons d’instaurer une taxe aux frontières de l’Union européenne pour tous les produits agricoles et les denrées alimentaires provenant de l’extérieur de l’UE et importés sur le marché français, alors qu’ils sont produits localement. La France a aussi la mauvaise habitude de « sur-transposer » les directives européennes, en ajoutant des contraintes que le texte initial ne lui demande pas – notamment sur le gazole non routier – ; il est temps d’y mettre fin.
Nous comprenons le ras-le-bol de nos agriculteurs en matière de recrutement de main d’œuvre ; pour cela, nous proposons de supprimer les charges injustifiées sur les emplois agricoles.

Afin de redynamiser notre économie, nous voulons considérablement alléger les charges des entreprises et simplifier la fiscalité.

Nous nous opposons aux traités de libre-échange aberrants pour nos agriculteurs, comme le MERCOSUR.

Nos agriculteurs, nous nous devons de les défendre, car, sans eux, pas d’autonomie alimentaire !

Le Mouvement Conservateur en fait son combat, et vous pouvez compter sur nous. Conservons, retrouvons la politique agricole qui a fait la renommée de la France, renforçons-la et soyons fiers de nos agriculteurs.

N’oubliez pas que le 9 juin, avec la liste conduite par Marion Maréchal au Parlement européen, vous avez le pouvoir de changer les choses.