Le Conseil Supérieur des Programmes de l’Éducation Nationale vient de publier un projet de programme intitulé « Éducation à la sexualité ». C’est l’occasion de rappeler une évidence : le rôle de l’école est d’instruire et d’enseigner, et les parents restent les premiers éducateurs des enfants. Les Français le pensent et le disent dans un récent sondage IFOP. Comme 6 Français sur 10, j’estime que c’est à nous parents de parler de sexualité à nos enfants et pas à l’école.

Sur ce programme d’éducation à la sexualité à l’école, j’exprime une opposition ferme, à la fois sur la démarche et sur son contenu.

Sur la démarche, d’abord. Ce document s’inscrit dans le droit fil de nombreux documents – OMS, ONU, UE – pourtant non contraignants, mais dont s’inspire le gouvernement d’Emmanuel Macron en affirmant « exprimer un engagement collectif de la Nation ». Parmi ces documents, j’ai regardé très attentivement celui de l’ONU intitulé « Guide technique international sur l’éducation sexuelle » qui est absolument terrifiant et qui constitue la ligne directrice officielle pour les écoles du monde entier.

Son contenu repose sur un postulat scientifiquement infondé qui prête à l’enfant, dès la maternelle, des préoccupations sexuelles et une sexualité fonctionnelle. Dans le document de l’ONU, les éducateurs sont invités à enseigner aux enfants à partir de cinq ans les baisers, les étreintes, les attouchements et les comportements sexuels. À partir de neuf ans, les enfants doivent être sensibilisés à la masturbation, à l’attirance sexuelle et à la stimulation sexuelle. Il faut aussi leur donner les informations sur la première relation sexuelle et l’orientation de genre.

Tout en précisant que c’est « sans jamais l’instrumentaliser au profit d’une cause militante ou d’une idéologie », le texte français, qui sera applicable à la rentrée 2024, est pourtant bien la matrice parfaite d’un endoctrinement de la jeunesse. Il repose sur deux confusions : confusion des générations qui prête à l’enfant des désirs sexuels d’adulte et confusion des genres. En page 15, il est recommandé d’aider les enfants, dès la moyenne section, à remettre en cause la féminité et la masculinité.

Or les enfants ne sont pas des adultes miniatures ! À l’heure où le classement PISA révèle le faible niveau des élèves français en français et mathématique avec une chute historique des résultats, nous attendons de l’école qu’elle ait pour priorité ce pour quoi elle est faite : que nos enfants sachent lire, écrire, compter, raisonner ; pas qu’ils apprennent des techniques sexuelles.

Avec les Conservateurs, pour protéger nos enfants et respecter les étapes de leur développement, je demande l’abrogation de la loi Aubry de 2001 qui exige la tenue de trois séances d’éducation à la sexualité par an. Plus de 20 ans après, nous constatons qu’elle a été dévoyée. Elle prétendait agir pour la prévention des abus sexuels, les violences sexistes et la consommation de pornographie. Dans les faits, elle a ouvert la porte à des discours inadaptés qui ne tiennent pas compte du rythme des enfants et tiennent à l’écart les parents au nom de la protection de la liberté pédagogique.

Notre demande est simple : Laissez nos enfants tranquilles, laissez nos enfants grandir en paix !

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Laurence Trochuprésidente du Mouvement Conservateur