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Jeudi dernier, 148 personnes dont 142 étudiants ont été assassinées par un commando des djihadistes d’Al-Chabab : ceux-ci ont pénétré dans l’université de Garissa avant de trier leurs otages selon leur religion, épargnant les élèves de confession musulmane et massacrant les chrétiens. 

Nous déplorons que face à l’atrocité de ce carnage qui a frappé le Kenya, de nombreux médias aient privilégié dans leurs titres la neutralité des paquets de cigarettes, le trafic du week-end de Pâques ou la grève à Radio France.

Nous déplorons également que le gouvernement se soit aussi peu associé à un drame que notre sol a connu, dans de moindres proportions, il y a quelques mois.

Dans son unique communiqué, le Président de la République a condamné le « terrorisme le plus abject » « qui s’attaque à la jeunesse, au savoir et à l’éducation », et déploré les « victimes ». Or les terroristes d’Al-Chabab ne s’attaquaient pas d’abord au savoir, mais à une religion. Et les victimes n’étaient pas neutres : elles étaient chrétiennes. 

Lorsque 19 pécheurs coptes ont été égorgés en Libye par l’Etat islamique parce qu’ils étaient des « adorateurs de la Croix », l’Elysée avait pudiquement parlé de « ressortissants égyptiens ».

Aujourd’hui, François Hollande persiste et signe : en déplorant les « victimes » kenyanes, sans jamais évoquer le caractère anti-chrétien de l’acte perpétré, il refuse de regarder la réalité en face. 

Pourtant, le génocide des chrétiens par les djihadistes, pour leur seule appartenance religieuse, est une réalité qu’il est vain de nier. Opposer au réel des tabous, des silences ou de l’indifférence ne permettra ni de prendre conscience des enjeux, ni de lutter efficacement contre le terrorisme.