QUESTION  1 : Qu’est-ce qui fait de vous un élu conservateur ?

Un élu conservateur s’ancre dans le territoire dont il est élu. Ce territoire, c’est son socle, c’est la base de toute sa démarche d’élu. Il doit connaître son territoire et respecter ses racines, pour le développer et le moderniser tout en lui conservant sa valeur et ses atouts. Il s’appuie sur les patrimoines de son territoire, culturels, historiques, géographiques. Il s’appuie aussi sur les personnes et se met à leur écoute, pour comprendre leurs besoins actuels et futurs. Il fait des choix de fonds pour porter en avant son territoire, le faire progresser, favoriser son développement et celui des habitants.

QUESTION 2: Le projet dont vous êtes le plus fier ? 

Je suis fier de deux projets particuliers, un lycée de proximité et un Centre de Culture Scientifique, Technique et Industriel (CCSTI), comparable au complexe de La Villette à Paris. Mais notre CCSTI est en zone rurale ! Son idée principale est de mettre à la disposition de tous du savoir, de la culture afin de satisfaire aux besoins d’ouverture, pour oser le débat, pour retrouver une société de confiance et de partage.

QUESTION 3: Quels conseils donneriez-vous à un jeune pour se lancer en politique ?

Oh, tout d’abord j’insisterai sur le regard qu’il porte sur le monde pour que son diagnostic soit lucide en matière de progressisme, d’hédonisme, d’individualisme, de relativisme… Il est fondamental de comprendre les fractures dont nous souffrons, qu’elles soient sociétales, civilisationnelles, géographiques, culturelles. Le diagnostic porté doit permettre de comprendre où est l’essentiel pour le protéger si ce n’est le restaurer. L’espérance et la persévérance sont deux forces indispensables !

Après le diagnostic, il faut écrire le projet ou le programme en le partageant, en essayant d’anticiper le plus possible. Partager consiste à associer la population, les décideurs économiques, les bénévoles, les élus en place… Il faut voir loin, se fixer un cap, et parfois savoir louvoyer sans perdre le cap. L’état d’esprit pour se lancer dans un tel engagement est important, pas de nostalgie mais un appétit farouche pour écrire une page d’histoire pour son territoire et les personnes qui « sont » ce territoire.

Jacques CHABAL

Médecin généraliste à Le Cheylard

Maire de Le Cheylard

Président de Communauté de communes Val’Eyrieux

Ancien Conseiller Général de l’Ardèche