C’est avec consternation que nous assistons à la vaste campagne de dénigrement engagée depuis 48 heures par Alain Juppé et ses équipes pour mobiliser une partie de l’électorat de gauche contre François Fillon. Monsieur Juppé concentrant notamment ses attaques sur Sens Commun, nous avons jugé nécessaire de rappeler ici un certain nombre de faits qu’il semble avoir oubliés. 

Fin septembre, Alain Juppé n’hésitait pas à nous recevoir pour nous démontrer à quel point nos visions sociétales se rejoignaient, vraisemblablement pour préparer les ralliements du second tour. Nous ne manquons donc pas d’être surpris par le repoussoir que nous sommes subitement devenus pour Monsieur Juppé.  
 
Nous rappelons également à Alain Juppé qu’il compte parmi ses plus proches soutiens des parlementaires qui non seulement ont participé aux manifestations contre la loi Taubira en 2013, mais qui ont en outre pris la parole sur les podiums de la Manif pour Tous, et qui, pour certains d’entre eux, défendent aujourd’hui encore l’abrogation de la loi Taubira. Les accusations d’Alain Juppé contre François Fillon retombent donc inévitablement sur ces mêmes parlementaires, dont nous plaignons la position bien inconfortable.

Nous invitons enfin Alain Juppé à considérer que lorsque l’on prétend vouloir rassembler les Français, il est indigne d’exploiter des sujets de société de façon à les cliver à nouveau. 

Les Français méritent qu’on leur propose autre chose : c’est ce qu’ils ont exprimé en votant en masse dimanche dernier pour François Fillon, couronnant ainsi le sérieux, la droiture et la cohérence de sa candidature. Nous lui sommes reconnaissants de garder, même dans les tempêtes médiatiques les plus abjectes, la hauteur de vue et la sérénité dont notre pays a besoin.