Chers amis,

Un vaisseau fantôme sur l’Île de la Cité, telle était Notre Dame lorsque Victor Hugo en fit un monument de la littérature. Dans une France endettée et dépassée par d’autres urgences nationales, Hugo a signé plusieurs pamphlets contre les “démolisseurs” et pressenti la nécessité d’une loi de protection du patrimoine : “Il faut arrêter le marteau qui mutile la face du pays. Une loi suffirait, qu’on la fasse !”. Notre Dame subit de nombreux saccages et vandalismes tandis que l’écrivain cherche à rendre les pierres vivantes et vibrantes en frappant les consciences. Avec Guizot et Montalembert, il lance un appel à la mobilisation : “Inspirons, s’il est possible, à la nation l’amour de l’architecture nationale”.

Rassembler la France autour de ses racines, c’est aujourd’hui le grand défi qu’Emmanuel Macron n’arrive pas à relever. En confondant engagement et précipitation, il ne parviendra pas plus à reconstruire Notre Dame en cinq ans qu’à faire renaître la confiance, condition nécessaire à toute réforme d’envergure. Empruntant le répertoire conservateur pour mieux enrober son projet progressiste, c’est un écran de fumée qu’il dresse devant des Français suffocants. La politique familiale est à nouveau sacrifiée, méprisée, oubliée. De même, la révision des lois de bioéthique s’annonce comme un chantier chaotique, pris en étau entre des projets de loi nationaux et les avis de la CEDH.

C’est dans ce contexte d’une lourde actualité française que se déploie la campagne européenne. La nuit de feu qui a vu s’embraser Notre Dame est aussi celle du meeting de François-Xavier Bellamy dans les Yvelines, au cours duquel, j’ai eu l’honneur d’officialiser l’engagement de Sens Commun auprès de notre tête de liste. Une présence dans la campagne qui se vit au quotidien : participation à l’élaboration du projet il y a quelques mois, animation de réunions depuis janvier, militantisme actif au sein des fédérations LR et des comités de soutien grâce à notre réseau d’élus et d’adhérents.  En lien avec Les Républicains, nous avons travaillé sur les réponses concrètes à apporter aux attentes des Français, en cohérence avec nos principes. La droite s’est trop longtemps habituée à des rassemblements progressifs, conditionnés par des rétrécissements de programme, jusqu’à arriver au plus petit dénominateur commun et au final, il faut bien le dire, à l’abandon de toute cohérence programmatique. Les ego après les idées, comme nous ne cessons de le demander depuis la fondation de notre mouvement en 2013. Enfin ! Le pari est réussi. A nous de l’enraciner dans la durée grâce à l’engagement de chacun de vous.

Fidèlement,

Laurence Trochu