Ce jeudi 4 mai, l’Assemblée nationale a voté la réintégration des soignants et l’abrogation de l’obligation vaccinale anti-Covid plutôt que la suspension défendue par le gouvernement. Adopté en première lecture, ce texte est le symbole d’une victoire pour le personnel suspendu. Reste, toutefois, en suspens, les amendements rejetés sur la compensation financière et la prise en compte des trimestres de retraite.

Votée sur proposition du gouvernement avec le soutien massif de la majorité présidentielle et de nombreux députés prétendument d’opposition, la loi du 5 août 2021 obligeait le personnel soignant et les pompiers à se faire vacciner sous peine de se voir infliger une peine inédite, inventée tout spécialement à leur intention : la suspension sans salaire, sans droit au chômage ni aide sociale, sans possibilité de licenciement ni de trouver un autre emploi pour ceux de la fonction publique. Tous ceux qui refusaient de recevoir les injections réputées les protéger de l’infection se voyaient suspendus.

Ces parias sont des citoyens français, des contribuables, des hommes et des femmes, des pères et des mères de famille, qui ont seulement demandé à exercer leur droit à un consentement éclairé. Ils ont été jetés à la précarité et voués à survivre grâce à la charité ou à des petits boulots de substitution.

La France est-elle encore un Etat de droit ?

C’est la première fois depuis l’après-guerre que pour des citoyens non-jugés, encore moins condamnés, a été prise et maintenue une décision aussi attentatoire au droit à subvenir à leurs besoins essentiels. La France était à ce jour le seul pays à maintenir une exclusion des soignants non-vaccinés.

Or, il est établi depuis plusieurs mois que cette exclusion est injustifiable. Ces vaccins n’empêchent ni la transmission, ni la contamination. Il appartiendra d’ailleurs aux spécialistes de déterminer leur réelle efficacité puisque, dès août 2021, de nombreux indices permettaient d’en douter, contrairement aux affirmations du gouvernement.

De plus, ces soignants non-vaccinés ont pour la plupart été en contact avec le virus et ont ainsi développé une immunité naturelle. Dans un même temps, le personnel vacciné était autorisé à travailler alors qu’il était susceptible d’être contagieux. La grande majorité d’entre eux n’avait pas reçu d’injection de rappel, soit qu’ils n’en aient eu nulle obligation, soit que la date de leur certificat de rétablissement soit dépassée. Comble de l’injustice : les professionnels étrangers pouvaient venir exercer en France sans qu’on leur demande leur statut vaccinal vis-à-vis de la Covid !

Cette répression indigne de la France doit inciter le Parlement à voter le rappel des salaires non versés et une juste indemnisation du lourd préjudice moral subi.

 

Jean-Frédéric Poisson
Président
de VIA | la voie du peuple

Laurence Trochu
Présidente
du Mouvement Conservateur

Bruno North
Président du Centre National
des indépendants et Paysans