La démission du gouvernement est la conséquence logique d’une situation de plus en plus intenable. Depuis deux ans, sous la présidence de François Hollande, la situation politique, économique et sociale de la France s’aggrave régulièrement : nous atteignons un seuil d’alerte sans précédent.

Ne sachant comment agir sur le terrain économique, le président a commencé par intervenir sur le terrain sociétal, pensant unifier son camp « du progrès » alors qu’il divisait durablement le pays. Cependant que les mensonges de Jerôme Cahuzac et de Christiane Taubira écornaient l’exemplarité de la parole gouvernementale. La dégradation des indicateurs économiques et la faillite électorale socialiste en 2014 ont fini par contraindre le président à agir pour l’entreprise et l’emploi. Mais le pacte de responsabilité, destiné à gagner quelques mois et à rassurer les forces économiques de notre pays, s’est révélé n’être qu’une opération de communication et s’achève aujourd’hui sur une déroute. La politique de réduction des dépenses publiques de notre pays reste actuellement l’urgence absolue. Mais comment pourrait-elle être menée lorsque la majorité socialiste elle-même ne semble pas convaincue par son utilité et fait acte de rébellion ?

Le déficit de leadership mêlé à l’âpreté des combats a vite nourri les tentations de désertion, et ces réflexes égoïstes dont les Français ne veulent plus, où chaque ministre ne songe plus qu’à sauver son image, son ego, sa carrière électorale…

Nul ne peut se réjouir de la situation actuelle du pays. L’état de la droite n’est guère plus reluisant. C’est pourquoi, dans la mobilisation pour la présidence de l’UMP, notre voix doit porter, afin d’exprimer la nécessité de refonder l’alternance sur des convictions fortes et enracinées, en réconciliant savoir-faire et savoir-être.