Chers amis,
C’est à Lyon que je commence ma visite des fédérations. Souvenez-vous, il y a 6 ans, tout juste nommée Présidente de Sens Commun, j’y étais accueillie par Laurent Wauquiez et, d’une même voix, nous affirmions le credo de La Droite Que Nous Voulons.
La DQNV ne cède pas aux modes éphémères de la bien-pensance. Elle ne sacrifie pas son honneur et sa réputation aux calculs électoralistes. Elle va jusqu’au bout de ses engagements et de ses convictions.
La DQNV, ce soir, je l’ai sous les yeux et je lui dis merci. Merci à vous qui êtes au MC et chez R !, vous qui venez de Via et du CNIP. Vous portez le flambeau de la droite civilisationnelle que tant d’autres ont délaissée, trahie et même piétinée. Ce n’est pas sans un pincement au cœur que je pense aux militants, aux élus et aux électeurs des Républicains. Lorsque leurs grands chefs ont cédé aux honneurs et aux calculs électoralistes, ce sont des hommes et des femmes qui ont été délaissés, abandonnés, trahis. Ils sont des compagnons de route et je leur dis que nous pouvons poursuivre ensemble le chemin de LDQNV.
La droite est toujours là et elle réunit ceux pour qui la fidélité, c’est avant tout la fidélité aux convictions. Je sais bien que notre ami François-Xavier Bellamy se réjouit d’être fidèle à sa famille politique. En réalité, il justifie ainsi sa servitude volontaire à l’égard d’un parti qui l’utilise comme caution morale pour tirer une liste de bric et de broc. Quelle tristesse, quel gâchis !
Nous sommes la droite, car selon le mot de Jules Romain, « être de droite, c’est avoir peur pour ce qui existe ». Pas une peur qui conduit au repli et aux abris, mais bien au contraire une peur qui appelle un engagement sans faille. Qui comprendra, qui désirera la France que nous aimons si nous n’en parlons pas, et si nous ne l’illustrons pas ? Le Mouvement Conservateur, ce n’est pas d’abord un combat contre, c’est un combat pour. C’est précisément pour cela que notre peur est indissociable de l’espérance qui nous anime, « cette petite fille de rien du tout. Elle seule, portant les autres, qui traversera les mondes révolus. »
Alors chers amis, dans cette campagne des Européennes, aux côtés de Marion Maréchal, le Mouvement Conservateur est là pour préserver l’identité chrétienne des nations, protéger l’espèce humaine de l’effondrement démographique ; de la propagande LGBT et des biotechnologies qui la servent ; des trafics qui, de la drogue ou de la GPA, font de la personne l’objet d’un contrat.
Mes chers amis, forts des convictions qui nourrissent nos engagements, regardons ensemble les défis que nous avons à relever dans cette élection européenne.
LDQNV fait de la culture une priorité. Elle n’en laisse pas le monopole à une gauche élitiste. Rompant avec l’idée suicidaire qu’il faille se construire par rupture au passé, elle conserve, restaure, célèbre et diffuse les chefs d’œuvre de notre patrimoine national.
Les objectifs de la politique culturelle de l’Union Européenne issus du Traité de Maastricht sont, en principe, clairs :
- Contribuer à l’épanouissement de la culture des États membres, dans le respect de leur diversité nationale,
- Mettre en valeur l’héritage culturel commun des pays de l’UE.
Dans les faits, nous n’y voyons que promotion de la diversité culturelle, c’est-à-dire des modes de vie étrangers à la civilisation européenne, comme l’illustrent les aides versées à la Turquie et à la Tunisie dans le cadre du programme Europe Creative. La Commission européenne finance même des ONG proches des Frères musulmans qui agissent officiellement sous couvert d’activités caritatives :
- Pour la seule année 2019 : 14.398 € ont été attribués au Forum des organisations européennes de jeunes et d’étudiants musulmans (FEMYSO) proche des Frères musulmans derrière une vitrine moderniste (campagne « La liberté est dans le hijab » au nom de la liberté de choix des femmes), 90.368 € pour l’Union musulmane européenne et 58.213 € au profit du forum islamique de la jeunesse de Macédoine du Nord, autre émanation des Frères musulmans.
Nous le savons, l’Europe est menacée de disparaître de la scène de l’Histoire alors qu’elle dispose de tous les atouts pour continuer à être l’un des poumons du monde. C’est dans son identité, notamment chrétienne, qu’elle doit s’enraciner. Il nous faudra donc ajouter les racines chrétiennes de l’Europe dans les traités et, dans l’attente, dans tous les textes de portée programmatique, afin d’affirmer le devoir des institutions européennes de les protéger. Notre courage n’a d’égal que notre clarté : nous agirons pour stopper toutes les initiatives de la Commission européenne visant à promouvoir des religions et des cultures d’importation. Et les fonds européens seront utilisés pour financer les projets patrimoniaux et culturels qui entretiennent et illustrent les identités nationales et les racines chrétiennes.
Si l’islamisation de la société s’accélère c’est aussi parce que la destruction de nos repères s’est accélérée. C’est la grande leçon que nous devons retenir de Patrick Buisson : la fin du monde paysan, l’effondrement de l’Église et l’éclipse du sacré, ainsi que l’effacement des pères ont laissé la place à un vide mortifère. Etre conservateur, ce n’est pas regretter le passé, c’est préserver ce qui est éternel.
C’est pourquoi, LDQNV s’empare des sujets de société. Elle ne les abandonne pas à la gauche par faiblesse ou crainte de divisions. Elle n’en fait pas une question secondaire mais valorise le modèle de la famille durable. Elle ose les prises de position claires et fermes.
Sur ce terrain, les déconstructeurs avancent désormais à visage découvert en se parant des bonnes intentions de l’inclusion. Dans les faits, nous y voyons le soutien massif aux initiatives LGBT très représentées dans les instances de lobbying européen et largement financées au niveau communautaire. Depuis 2021, l’insistance sur le caractère inclusif des projets permet à l’idéologie LGBT d’obtenir de nombreux financements, tellement nombreux que je ne peux ici les citer tous : soutien de l’initiative Gay Kangaroos qui vise à promouvoir des ouvrages sur l’identité de genre destinés aux enfants de 3 à 14 ans en prenant l’exemple de kangourous homosexuels (350.000 € en 2021). Depuis 2020, sous l’impulsion d’Ursula von der Leyen, la Commission européenne a présenté en novembre 2020 une stratégie européenne en faveur de l’idéologie LGBT dont les programmes portent des noms qui ne laissent aucun doute : TransYouth, Dragtivism, Le futur est queer.
La suite du menu, nous la connaissons : la reconnaissance mutuelle de parentalité qui impose la GPA à tous les Etats membres, y compris ceux qui la jugent illégale. La méthode pour nous imposer les mères porteuses, nous la connaissons aussi : maîtriser l’information et ringardiser les réfractaires, lancer des expérimentations dîtes encadrées, préparer les esprits et attendre … pour enfin estimer que la société est prête. « Où est la mère ? » interroge Marion Maréchal. « Ce n’est pas sa maman », répond Jacquemus : « C’est un enfant qui a 2 papas. Il a ses parents, il n’y a jamais eu abandon de qui que ce soit. Il y a juste 2 femmes qui nous ont aidés à devenir parents mais en aucun cas ces femmes ne sont des mères. »
Ne soyons pas dupes ! La GPA est déjà là, chez nous, en France. Si Jacquemus et son compagnon ont pu acheter des enfants et être reconnus comme leurs pères, c’est parce que la loi mariage pour tous a entraîné la reconnaissance à l’état civil français des enfants nés de GPA à l’étranger. Depuis le début, le ver est dans le fruit. La dénaturation du mariage n’avait pas d’autre objectif que celui d’imposer la PMA et la GPA dont on nous disait qu’elles étaient des lignes rouges infranchissables.
Ne soyons pas dupes ! L’amendement déposé la semaine dernière par François-Xavier Bellamy qui reconnaît la GPA comme une forme de traite humaine n’aura aucun effet, ou pire, il aura l’effet d’un somnifère. Rassurés, beaucoup croient la menace de la GPA évacuée. Il n’en est rien ! Pour qu’il y ait traite humaine, il faut que la mère porteuse subisse des menaces, de la coercition ou soit forcée.
Or, une GPA, qu’elle soit gratuite ou payante, est l’objet d’un contrat. Qui dit contrat dit accord des 2 parties et donc consentement dans lequel il n’y a ni force, ni menaces, ni coercition.
Pour mettre fin à la monstruosité de la GPA, il faut s’appuyer sur la Déclaration de Casablanca pour l’abolition universelle de cette pratique et empêcher les contournements de cette interdiction. La France, terre de libertés et de promotion de la dignité, s’honorerait à en prendre l’initiative.
Avec Marion Maréchal, je me battrai pour mettre fin à l’influence qu’exercent les idéologies LGBT et woke sur les programmes scolaires et culturels en stoppant la promotion LGBT sur fonds européens. Nous refusons l’emprise de ces idéologies qui prétendent qu’un garçon peut choisir d’être une fille, qu’un homme peut être enceint ou qu’il existe des femmes à pénis ! L’ONU, l’OMS, l’UE déploient des moyens considérables pour promouvoir la cause transgenre. Nous sommes David contre Goliath et nous en sommes fiers. Notre responsabilité est de hâter ce temps où le réalisme et le sens commun triompheront. « L’avenir, tu n’as pas à le prévoir mais à le permettre », nous enseigne St Exupéry.
La DQNV est réaliste et pragmatique. Elle préserve l’unité du pays et la paix sociale. Elle porte une vision sur le long terme.
Défendre notre identité, protéger l’espèce humaine sont donc deux objectifs prioritaires. Mais il en est un qui demeure crucial, celui de la démographie. Une nation qui n’a plus d’enfants se meurt, au sens propre et au sens figuré. C’est le signe d’un déclin, d’une désespérance, d’un fatalisme. C’est tout simplement la survie de la Nation dont il s’agit : sans enfant, il n’y a pas d’avenir possible !
En France : la population n’augmente plus que par l’immigration ! Depuis 10 ans la natalité s’effondre (Hollande) de 2 à 1,64 enfant/ femme. Cela s’accompagne d’un vieillissement rapide de la population : dès 2030 = 30% de la population aura + de 65 ans. Il en va aussi de la survie de notre modèle social. Nous pourrions faire toutes les réformes possibles des retraites, tant que le renouvellement des générations n’est pas assuré, aucune solution ne sera efficace. Comme disait le fondateur de l’INED, le démographe Alfred Sauvy, « nous ne préparons pas notre retraite par nos cotisations, mais par nos enfants ». Les retraites représentent 14% du PIB, tandis que la politique familiale ne pèse que pour 2,2% du PIB.
Il n’y a que deux options : la relance de la natalité en France et dans les nations européennes ou le recours à l’immigration qui pèse déjà aujourd’hui + de 21% de la population française.
Il n’est pas anodin de se souvenir d’un hasard significatif du calendrier : en septembre dernier, lors du Sommet de la Démographie à Budapest auquel j’ai participé, nous assistions impuissants à l’arrivée de 11 000 migrants sur la petite île de Lampedusa. J’étais donc à Budapest au moment où Marion Maréchal se rendait à Lampedusa soutenir le gouvernement de Giorgia Meloni abandonné par l’Union Européenne. L’immigration et la démographie sont bien les 2 faces d’un même problème : ceux qui ont choisi et favorisé le déclin démographique sont les mêmes qui choisissent d’y répondre par la solution de l’immigration.
Il y a pourtant un Commissaire européen à la démographie ! En 2021, un rapport factuel a été établi pour dresser un état des lieux de la démographie en Europe. Il n’a pas été exploité, pour des raisons politiques parce qu’il pose la question la plus grave à laquelle nous sommes confrontés : êtes-vous de ceux qui choisissent le déclin et se résignent à une immigration incontrôlée qui vient bouleverser notre identité, nos manières de vivre et notre sécurité ? Ou bien faîtes-vous le choix de faire vivre l’âme des peuples européens parce qu’être Français ou Allemand, Polonais, Espagnol, ou Italien, c’est une culture, des valeurs, des traditions que nous aimons et que nous voulons transmettre à nos enfants ? Voulez-vous investir dans d’autres pays pour relever le défi démographique ou voulez-vous investir dans votre propre pays ?
Le choix des Conservateurs est clair, nous le portons haut et fort dans cette campagne. La démographie est le principal ressort humain et économique de demain. Forte de sa fierté retrouvée et réconciliée avec ses valeurs, l’Europe doit à nouveau investir dans son enfance et sa jeunesse. Les politiques familiales menées par les Nations doivent être vues comme des investissements d’avenir dans les critères financiers de maîtrise des déficits.
Il nous faut aussi faire reconnaître la place spécifique de la femme et de la mère dans nos sociétés contemporaines. Il est grand temps de mettre en œuvre réellement la résolution du PE de 2018 pour protéger les femmes des discriminations liées à la maternité pour que les femmes puissent réaliser leur désir d’enfants sans subir ni pression ni conséquence négative dans leur vie professionnelle.
Vous le voyez, chers amis, la réponse au défi démographique n’est pas que dans nos poches, mais aussi dans nos têtes.
Nous sommes lucides, nous sommes courageux. Nous devons être efficaces. 80% des lois qui sont votées en France sont issues de textes votés au Parlement européen. C’est donc à Strasbourg et à Bruxelles que nous devons stopper Emmanuel Macron. Pour cela, il faut choisir les moyens les plus efficaces.
Les LR siègent au Parlement européen avec le PPE de von der Leyen et votent avec les élus d’Emmanuel Macron. Ils ont même voté 92% des textes avec les socialistes et les macronistes ! Quant au RN, il appartient au groupe ID complètement isolé et totalement marginal. Qu’il y ait 25 ou 30 élus RN n’y changera rien.
Le 9 juin, c’est donc notre groupe ECR des Conservateurs et réformistes européens qui peut devenir la 3ème force politique du Parlement européen à même de battre les macronistes.
En votant pour la liste de Marion Maréchal, vous avez le pouvoir de faire élire un Parlement européen de droite. Vous avez le pouvoir de dire la droite que vous voulez pour choisir la France et l’Europe que vous voulez.
Seul le prononcé fait foi